Une Semaine VRAIMENT sans écrans

Depuis quelques éditions, la Semaine 100/Sans Ecrans propose à ses participants un sevrage numérique. Il s’agit, pour les cobayes concernés, de tenter de se passer totalement d’écrans pendant une semaine (à part au travail, le but n’étant bien sûr pas de se faire limoger).

Ce sevrage est documenté chaque jour, soit les équipes des Pieds dans le Paf, qui vont recueillir auprès des participants des témoignages sur la dureté de la vie sans écrans, soit par des proches de ces personnes, qui leur serviront de soutiens inconditionnels pendant cette semaine de défi.

Pourquoi une semaine VRAIMENT sans écrans ?

Pour questionner notre rapport aux écrans. Déconnecter totalement, comme cela nous arrive en vacances, c’est quelque chose que tout le monde dit souhaiter. Oui, mais le faire vraiment, dans sa vie quotidienne, en plein mois d’octobre ? C’est le moment où la grisaille nous invite au bullage nocturne devant films ou séries, où les premières invitations raclette commencent à pleuvoir sur nos réseaux sociaux, ou encore où l’on louvoie sur les sites de billets d’avion en rêvassant à ses prochaines vacances…

L’idée est donc là : tenter la déconnexion totale, avec à la clé, la prise de conscience que les écrans sont nécessaires, oui, mais qu’on les utilise sans doute pour des choses non-nécessaires. Et qu’un peu de parcimonie, normalement, devrait nous amener à parler plus en vrai avec des vraies gens, à être plus attentifs à notre environnement, à diversifier nos sources d’amusement (théâtre, musée, bowling, livres, jardinage, saut en parachute…)

Effet domino

Aux Pieds dans le Paf, nous avons à cœur de questionner et d’essayer de comprendre, plutôt que de condamner ou d’encenser. Proposer à des cobayes de se priver d’écrans permet de susciter le débat avec leurs proches, de donner des idées à d’autres, et de déconstruire aussi l’idée d’un progrès technologique toujours bénéfique pour l’humanité : dans les nouveautés numériques comme partout ailleurs, il y a du bon et du mauvais. Les rejeter ou les aduler en bloc est absurde, et c’est à travers le filtre de l’esprit critique que nous pouvons leur trouver du sens, ou non ; un esprit critique rendu impossible lorsqu’on est un accro technologique

Et puis, il faut aussi montrer l’exemple. Dans certaines écoles, on demande aux élèves de se passer d’écrans, comme si, au fond, ils étaient déjà plus accros que les adultes… Serions-nous assez lâches pour ne pas regarder en face nos propres addictions ?

Enfin, le sevrage numérique, c’est une manière de rendre hommage à un monde analogique qui n’a pas totalement disparu. Les zones (du monde ou de notre propre pays) où la couverture wifi est nulle, les grands-mères non connectées, les poètes qui demandent leur chemin dans les rues au lieu de chercher sur leur GPS, les rêveurs qui préfèrent l’écho du téléphone fixe, ceux qui préfèrent le toucher du papier des livres, les belles oreilles qui ne jurent que par le grain du vinyle. Et les amoureux qui s’échangent encore des lettres.

Vous voulez participer à cette semaine de sevrage numérique, et êtes prêts à témoigner lors du village multimédia le samedi 20 octobre aux Abeilles?
Contactez-nous rapidement : 06 52 32 07 62 ou contact@piedsdanslepaf.org